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Répression post électorale: Un journaliste propose un « plan d’action » au MRC et au SDF pour faire plier Paul Biya

S,E Paul Biya

« Comme annoncé il y a deux jours, j’ai préparé un plan d’action pour faire face à la dernière vague d’arrestations ; elle-même consécutive à celle de nos compatriotes anglophones », révèle Benjamin Zebaze, Directeur de publication du journal Ouest-Littoral

En effet dans une publication hier sur les réseaux sociaux, le journaliste qui a récemment écopé d'une sanction du Conseil national de la communication (CNC), Benjamin Zebaze, estime que les deux principaux partis de l’opposition, à savoir le SDF et le MRC doivent créer une espèce de « COMITE DE LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES (CLDPP) ». Lequel comité, dit-il, « sera placé sous la responsabilité d’un membre de la société civile (Avocat, Membres du clergé…) et aura pour but entre autres de « recenser tous les prisonniers politiques depuis le début de la crise anglophone » ; de « s’occuper des problèmes juridiques auxquels ils seront confrontés ». Pour y arriver, le journaliste soutient que ces deux partis politiques d’opposition, doivent d’abord taire leur querelle

Ci-dessous l’intégralité de sa proposition

LIBÉRATION DE MAURICE KAMTO ET DES AUTRES PRISONNIERS POLITIQUES

Chers amis,

Comme annoncé il y a deux jours, j’ai préparé un plan d’action pour faire face à la dernière vague d’arrestations ; elle-même consécutive à celle de nos compatriotes anglophones. J’ai remis ce document cet après-midi à un jeune cadre du MRC, pour transmission à sa direction ; direction que j’ai eu du mal à contacter depuis hier, prise comme il est normal, par la situation qui prévaut dans le pays. J’ai personnellement rencontré, cet après-midi aussi, le président Joshua Osih du SDF, à qui j’ai expliqué ma démarche et remis le même document.

L’IDÉE GÉNÉRALE

Je ne vais pas m’étendre sur ce plan, qui est naturellement confidentiel. Mais je peux dire qu’il s’inspire de ce que nous avons fait, avec succès il y a des années, avec les Djeukam Tchameni, mon ami Lapiro de Mbanga et des centaines d’autres Camerounais, pour obtenir, après un combat épique, la libération de Célestin Monga et Pius Njawe, après l’un des plus stupides procès qu’a connu ce pays. Je me suis aussi inspiré de la manière avec laquelle, sous la houlette du journaliste Pius Njawe, nous avons fait plier ce pouvoir au point de l’obliger, par la loi de 1990, à accepter la liberté d’expression, d’association et de la presse. Ces gens ne sont pas aussi puissants qu’on peut le croire; ils ont d’énormes points faibles qui, bien exploités, peut les faire plier.

LE PRINCIPE

Toujours sans entrer trop dans les détails, il est nécessaire que ces deux principaux partis créent une espèce de COMITE DE LIBÉRATION DES PRISONNIERS POLITIQUES (CLDPP). Ce comité sera placé sous la responsabilité d’un membre de la société civile (Avocat, Membres du clergé…) choisi d’un commun accord.

1- Ce Comité aura pour mission :

- De recenser tous les prisonniers politiques depuis le début de la crise anglophone;

- De s’occuper de leurs problèmes de nutrition ;

- De s’occuper de leurs problèmes de santé ;

- De s’occuper des problèmes juridiques auxquels ils seront confrontés

2- D'utiliser tous les moyens pour mettre ce gouvernement sous pression sur le plan national et international.

2- Le financement de ce Comité

- Un ou plusieurs comptes seront ouverts avec une double signature : une signature par parti politique ; - Les cotisations minimales seront de 1000FCfa.

Si tous les « bavards » de Facebook comprennent les enjeux en cours, comprennent que l’heure n’est plus au bavardage mais à l’action, on peut lever facilement 200 millions en une semaine.

Sans trop entrer dans le détail de l’offre faite aux deux partis, il faut savoir que le SDF ne peut voler au secours des prisonniers du MRC, sans que sa base anglophone ne crie au scandale, l’accusant d’avoir lâché les leurs suite à la crise anglophone. Sans que cela ne suscite aucune polémique, je rappelle à ceux qui traitaient les sécessionnistes de tous les noms, que désormais, les prisonniers anglophones et ceux du MRC sont traités par le gouvernement de la même manière. Pour le régime, ce sont tous des terroristes. « Terroristes de ce pays, unissez-vous ». Oui, il est temps de ne plus se laisser faire.

POURQUOI LE SDF ET LE MRC

Je persiste et signe : si ces deux partis politiques ne taisent pas leur querelle, ils vont être laminés par le Rdpc lors des élections locales. Ceux qui croient que seuls, ils peuvent faire face à cette adversité, ne sont que de doux rêveurs. Si la situation se stabilise un peu, qui peut battre le SDF en zone anglophone ? Pourtant le SDF peut embêter le MRC dans des villes comme Dschang, l’arrondissement de Douala 5, Douala 3… Il faut empêcher ce combat inutile et la jouer finement.

Les autres partis ont des comportements tellement versatiles et suspects, que je n’ai pas du temps à perdre à leur faire des propositions, qui de toutes les façons, ne serviraient à rien.

CONCLUSION

Je devais, à ceux qui m’ont lu avant-hier, quelques explications. J’attends de savoir ce que nos leaders vont nous proposer. L’urgence est signalée et pas de place à des égos surdimensionnées. Kamto et tous les prisonniers politiques doivent sortir de prison pour que nous essayions, tous ensemble, de sauver ce pays.

Tous les Camerounais qui veulent sortir ce pays du marasme dans lequel ils se trouvent, doivent soutenir, comme ils peuvent, d'où qu'ils vivent, les initiatives communes que vont prendre nos leaders.