×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Cameroun-conférence épiscopale nationale : Mgr Kleda rend son tablier et jette une pique sur Paul Biya

Mgr Samuel Kleda

Le prélat a rendu son tablier à l'occasion des 44è assises de la conférence plénière des évêques dont les travaux en commission  se déroulent à Mvolyé, Yaoundé.

Monseigneur Samuel Kleda n’a pas postulé pour un 3e mandat à la présidence de la conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).  Apres 05 ans passés à la CENC, l’homme de Dieu a librement choisi de se retirer au profit d’un autre évêque.

Considéré comme un prélat qui « dérange » en raison de ses prises de position, le fils de Yagoua dans l'Extrême Nord n'a pas manqué l’occasion de jeter une pique sur le président Paul Biya (il ne l’a pas cité nommément) « j'ai fait deux mandats comme président de la Cenc. Je suis heureux de céder la place à un autre frère évêque. Je ne cherche pas à changer ou modifier les statuts de la Cenc pour rester en place » (rires dans la salle).

Mgr Kleda a toujours exprimé un certain désaccord sur la mauvaise gestion des affaires publiques, et surtout la corruption qui fragilise le Cameroun.

Donnant son point de vue sur l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 qui avait vu la réélection du président sortant Paul Biya,  Mgr Kleda au cours d’une conférence de presse, mardi 23 octobre 2018, va alors estimer qu’au vu des résultats de l’élection  et au regard du déploiement des éléments des Forces de l’Ordre dans certaines villes telles que Douala, des questions méritent d’être posées.

«Cette élection m’a amené à des interrogations. Si je prends le cas de l’Extrême Nord, dire que ces gens qui souffrent presque chaque année ont voté à 89% pour ceux qui les dirigent actuellement, cela me pose sérieusement problème! Je regarde aussi la zone anglophone où les pourcentages en faveur du parti au pouvoir sont très élevés. Au moment où on n’a pas pu faire campagne dans ces deux régions, d’où viennent ces pourcentages? », va s’interroger l’archevêque de Douala. Avant de déduire « Ça veut dire que tous les problèmes que nous cherchions à résoudre avant l’élection seront là et ne trouveront pas de solutions.