×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Affaire MRC : d’autres audiences en catimini à la Cour d'Appel du Centre

La journée d’hier dans l’affaire MRC a donné lieu aux nouvelles audiences en catimini d'Habeas Corpus à la Cour d'Appel du Centre

Lire la sortie intégrale d’Olivier Bibou Nissack, porte parole de Maurice Kamto

Le droit continue de souffrir sous les assauts maladroits du régime illégitime de Yaoundé.

Ce mardi 07 mai 2019 a donné lieu à des audiences en catimini d'Habeas Corpus à la Cour d'Appel du Centre. 31 dossiers ont été enrôlés au titre d'affaires nouvelles, et sans aucune surprises mais envers et contre la règle de droit, comme d'habitude, l'audience d'Habeas Corpus du jour s'est transformée en audience aveugle de rejets systématiques des recours formulés par les prisonniers politiques des marches blanches.

Ainsi donc, la Cour d'Appel faisant la sourde oreille aux demandes fermes d'audiences publiques et en salle des prisonniers politiques comparaissant, a sur 31 dossiers enrôlés, vidé 27 d'entre eux en utilisant la formule "la cour, publiquement, en la forme reçoit l'appel, au fond rejette comme non fondé. Confirme l'ordonnance. Condamne l'appelant aux dépens".

En clair des personnes ayant parfaitement droit à une libération immédiate eu égard aux conditions illégales de leur interpellation, leur garde à vue et leur mise en détention, trois mesures exceptionnelles toutes entachées d'illégalités flagrantes, ont vu cette violation en série de la loi curieusement confirmée par la Cour. 4 dossiers ont été renvoyés au 14 mai 2019 pour comparution des requérants signalés malades.

Ce même mardi au Tribunal de Première Instance (TPI) de Douala-bonanjo les poursuites officiellement abandonnées contre les marcheurs pacifiques du MRC en fin d'année dernière ont été reprises lâchement et sournoisement. Un scandale inadmissible s'est produit durant l'audience du fait que les personnes politiquement poursuivies sont pour l'essentiel déportées et emprisonnées à Yaoundé. Cela n'a étrangement pas empêché le tribunal d'ordonner les débats en l'absence des accusés, débats par ailleurs fort houleux. Suite à quoi le tribunal a suspendu l'audience, visiblement pour consulter sa ''hiérarchie'' pour ''instructions''.

Deux heures de suspension plus tard, les instructions étant probablement arrivées, le tribunal est revenu pour un passage en force, car il a tout simplement ignoré la demande de renvoi de la défense pour comparution des prisonniers politiques incarcérés à Yaoundé et concernés par cette audience.

Le juge MILLE a demandé au Ministère Public de faire ses réquisitions malgré l'incident d'audience créé par la défense. Cet incident tenait au fait que la défense avait versé au dossier l'ordonnance du juge d'instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé mettant en détention provisoire ces militants et sympathisants du MRC, tout en sollicitant le renvoi de la cause afin de permettre aux accusés de comparaître devant le tribunal conformément à la loi.

La charge revenant ici au parquet de procéder à l'extraction et au transfèrement de ceux-ci à leur ville d'origine qu'est Douala. Sans la moindre gêne et en violation de la loi, le tribunal a refusé de prendre en considération ces éléments avancés par la défense et choisi arbitrairement de mettre l'affaire en délibéré pour le 14 mai 2019.

On se dirige donc vers une condamnation automatique par contumace forcée des accusés arbitrairement retenus à Yaoundé alors que la loi leur offre la possibilité et le droit absolu d'assister à leur procès. Retenus en otage par le Ministère Public qui en coaction les a fait placés en détention à Yaoundé, ces prisonniers politiques se voient empêchés par les mêmes instances de prendre part à leur procès à Douala.

Une ineptie qui fait insulte à la raison et au bon sens. Ce dernier dont on peut aujourd'hui pleinement douter qu'il soit ''la chose au monde la mieux partagée'' comme le dit l'adage. Apparemment certains juges du TPI de Douala-bonanjo et de la Cour d'Appel du Centre n'ont pas reçu ce ''bon sens'' en partage durant sa distribution libre et naturelle. Pendant ce temps, le nouveau juge d'instruction près le tribunal militaire auditionnera certains prisonniers politiques demain, mercredi 08 mai 2019.

En rappel la décision écrite par laquelle le Tribunal Militaire se déclare compétent ou non à juger lesdits prisonniers politiques demeure attendue.