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Recep Tayyip Erdogan (Président Turc): "Les Occidentaux sont dans l'erreur en prenant à la légère la Russie"

En déplacement en Serbie, le président turc a critiqué la politique "basée sur les provocations" des pays occidentaux vis-à-vis de la Russie.

Le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a sérieusement critiqué les pays occidentaux qui prennent à la légère la Russie, affirmant qu’ils "sont dans l’erreur".

Le Chef de l’État turc s’est exprimé, mercredi, lors de la conférence de presse conjointe qu’il a tenu avec son homologue serbe, Aleksandar Vucic, après leurs discussions à Belgrade.

Il s’est d’abord exprimé sur les relations Türkiye-Serbie, se félicitant du très bon niveau qui perdure depuis plusieurs années.

Les deux pays veulent renforcer davantage ces relations, notamment en matière d’échanges commerciaux.

"Nos échanges commerciaux avec la Serbie ont enregistré, l'an passé, une hausse de plus de 33% pour atteindre près de 2 milliards de dollars", a rappelé le président turc.

Le nouvel objectif annoncé étant de 5 milliards de dollars.

La Türkiye et la Serbie ne veulent pas limiter leur coopération à l’économie et au commerce., mais aussi aux relations entre les populations des deux pays.

"Le protocole signé avec la Serbie, rendant possible les voyages avec des simples pièces d'identité, va élever nos relations à un tout autre niveau", a déclaré Erdogan, annonçant ainsi la possibilité pour les citoyens turcs et serbes de voyager entre les deux pays munis d’une simple carte d’identité.

Cette mesure soutiendra les échanges touristiques, mais aussi commerciaux puisque les entrepreneurs pourront se déplacer très facilement entre les deux pays.

"Nous attendons plus de 300 mille touristes serbes cette année, ce sera un record", a encore déclaré Erdogan.

Le même accord a été annoncé, mardi, entre la Türkiye et la Bosnie-Herzégovine.

Le Chef de l’État turc s’est ensuite arrêté aux questions régionales.

Il a exprimé son souhait de voir les tensions entre le Kosovo et la Serbie disparaitre.

"Nous sommes extrêmement heureux que la Serbie et le Kosovo aient su trouver un consensus pour le passage de leurs frontières avec des pièces d'identité", a-t-il exprimé, tout en espérant que les discussions permettront aussi de surmonter les désaccords sur les plaques d’immatriculation.

"Nous devons faire durer l'élan positif actuel dans les Balkans, car les Balkans ne peuvent plus supporter de genre de problèmes", a-t-il encore ajouté sur les tensions Serbie-Kosovo.

Erdogan a aussi mentionné les difficultés internes à la Bosnie-Herzégovine, où les relations entre les communautés musulmane, serbe et croate ne sont pas toujours faciles.

"Nous sommes disposés à faire ce qui nous incombe pour permettre la création d'un format qui garantira la rencontre des trois composantes de la Bosnie-Herzégovine", a-t-il proposé.

Mais le président turc a voulu aussi s’exprimer sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Selon lui, la politique des pays occidentaux complique la recherche de solution et de paix.

"La guerre ne se terminera pas de sitôt. Je le dis à ceux qui prennent la Russie à la légère, vous êtes dans l'erreur. La Russie n'est pas un pays à minimiser", a-t-il critiqué.

Et de poursuivre : "Je peux ouvertement dire que je n'approuve pas l'approche de l'Occident sur la guerre Russie-Ukraine. L'Occident suit une politique basée sur la provocation".

Il a, en outre, dénoncé sur la forme du soutien militaire des pays occidentaux à l’Ukraine.

"Ils parlent d'envois d'armes. Toutes les armes vouées à la ferraillerie sont envoyées en Ukraine", a-t-il lancé.

 

 

AFP