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SDF : Le chariman Ni John Fru Ndi fait une purge au sein du parti pour sauver son « fils » Joshua Osih

Le Social Democratic Front (Sdf) est en proie à une crise sans précédent suite à l’exclusion de plusieurs de ses cadres par le comité exécutif national (Nec) le 25 février 2023.

La raison invoquée pour ces exclusions est la mauvaise application de l’article 18.8 qui met les exécutifs régionaux sous coordination. Cependant, les dissidents ont contesté cette décision et ont vu leur exclusion validée par l’article 8.2 des statuts du parti portant sur l’auto-exclusion pour activités antiparti.

Des listes circulent sur les réseaux sociaux quant au nombre exact de dissidents exclus, certains parlent de 26, 27, 32 ou 34. Jusqu’à présent, aucun concerné ne connaissait le motif de son exclusion, mais il a été confirmé que la bande à Jean Michel Nintcheu, président régional du Sdf du Littoral, a été exclue. Tous les signataires de l’assignation du chairman Ni John Fru Ndi et de la Sg, Me Adeline Lord Djomgang, devant les tribunaux ont également été exclus.

              

La situation est alarmante pour le Sdf, qui prépare un congrès sensé renouveler ses instances. Les exclusions ont été perçues comme une purge pour sauver le fils de Fru Ndi, Joshua Osih, au risque de tuer le parti. Les exclusions ont touché des membres du shadow cabinet, des anciens maires, des sénateurs et des députés. Cette vague d’exclusions laisse craindre une implosion du parti.

Les exclusions sont critiquées par plusieurs membres du Sdf, dont Augustin Ntchamande, figure de proue dans les luttes citoyennes à l’Ouest. Selon lui, les cadres de la première heure sont désormais traités comme des ennemis et non comme des adversaires au sein d’un même parti. Il estime que l’enseignant ne maîtrise plus sa classe et c’est lui qu’on doit virer et non ses élèves.

La qualité de certains membres du Nec fait également débat, car la majorité des membres de cette instance, jusqu’à nouvel avis, sont des élus du congrès et des élus des régions. Or, ils ont été remplacés par des gens nommés, qui ne peuvent pas délibérer opportunément. Les avocats du « G27 », Mes Joseph Lavoisier Tsapy et Mustapha Ngouana, ont également été examinés avec plus de préoccupation par le Nec de samedi.

Le Sdf est dans une situation préoccupante, car cette crise risque de plonger le parti dans une impasse. Les dissidents exclus ont annoncé une conférence de presse dans les prochains jours pour dénoncer la politique de l’autruche du parti.

Il reste à voir comment les choses évolueront dans les semaines et les mois à venir. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du Sdf et pour la scène politique camerounaise dans son ensemble. Les partisans du parti espèrent que cette crise sera surmontée et que le Sdf retrouvera sa place de premier plan dans le paysage politique national.

En fin de compte, cette crise au sein du Sdf met en lumière les défis auxquels sont confrontés les partis politiques de l’opposition dans de nombreux pays africains. Ces partis ont souvent du mal à maintenir leur unité et à rester cohérents face aux pressions politiques et économiques. La crise du Sdf est un exemple de plus de cette tendance. Cependant, malgré ces défis, il est important que les partis d’opposition continuent de jouer leur rôle critique dans la vie politique de leurs pays respectifs

 

 

Le Jour