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Tribune : Paul BIYA... Quel étrange ''dictateur '' !

En début de semaine (mardi, 13 juillet 2021), un leader d'un grand pays européen, prend connaissance d'une ''Fiche d'Actualité  sur le Cameroun'', et s'enquiert auprès de sa représentation diplomatique à Yaoundé.

Ai-je bien lu ? Vous affirmez que ''dans ce pays, de votre observation au quotidien,  depuis que vous y êtes, pas un jour ne passe sans que M. BIYA, ne soit insulté dans les médias locaux, pour un sujet ou pour un autre, et sans qu'il ne s'en offusque pour faire mettre aux arrêts, ou pire, faire ''disparaitre'' les auteurs comme dans certains pays africains  ?''

Que ''les organes de presse au Cameroun, en nombre quasi incalculable, publient tous  les jours, des critiques des plus virulentes contre Paul BIYA et son Gouvernement, sans que M. BIYA ne fasse embastiller  les initiateurs ou les promoteurs  de ces médias ?''

 Vous ajoutez que ''les revues de presse réalisées  tous les jours, par la plupart des radios et télévisions  du Cameroun,  relaient  librement, et tous les matins, ces critiques amères contre le régime BIYA, sans que nul ne soit inquiété  !''

Je lis aussi dans votre dernière Fiche, que ''des Organisations Non Gouvernementales, qui animent la société civile, recadrent sans arrêt l'action de Paul BIYA et son Gouvernement, sans qu'on ne déplore un moindre cas de ''disparition'' de ces acteurs sociaux comme souvent observé ailleurs.''

Vous notez que ''les hommes politiques, opposants à M. BIYA, vont parfois si loin, trop loin-même, dans les attaques, et qu'ils critiquent son  régime sur chaque fait, à tort ou à raison.'' Et que, même arrêté, comme nous le savons, M. KAMTO a été libéré. Il est vrai, sous quelques  pressions,  mais tout de même, avec l'aval de M. BIYA, qui aurait pu ne pas céder.''

Le diplomate en poste dans la grande chancellerie de ce pays, partenaire et ami du Cameroun, répondait, au bout de chaque interrogation, avec assurance et conviction, "Monsieur le Président, je l'ai écris, je le confirme !"

Enfin,  a poursuivi ce leader européen, vous avez de nouveau, souligné  ''qu'il est lui-même, M. BIYA, le premier à  refuser  toute brutalité  contre son opposant  au Cameroun (M. KAMTO), et à  interdire tout affrontement entre camerounais, en ce moment précisément où, des mouvements de la diaspora qui s'attaquent à  lui ( M. BIYA), à  Genève,  revendiquent clairement  leur rapprochement et leur soutien à  M. KAMTO  !''

Le plénipotentiaire en terre camerounaise a encore confirmé ses notes, sans la moindre hésitation.

Le Chef d'Etat de ce pays européen, a alors  fait son analyse avec son diplomate, par un commentaire marquant :

''Nous connaissons très bien la situation dans les régions anglophones en crise au Cameroun. L'UE, sait en fin de compte, que Paul BIYA s'est opposé à chaque fois aux ripostes disproportionnées de l'armée de son pays dans ces régions.

Nous avons des images sur les atrocités commises par les rebelles de la sécession dans lesdites régions. Nous savons ce que l'armée camerounaise a fait et dans quelles circonstances.''

''Le parcours du Président du Cameroun, nous l'avons revisité, en recevant ces derniers jours, les correspondances des chefs de file des manifestants, contre lui à Genève, par lesquels, ils traitent M. BIYA  de dictateur !''

Oh, il a certes duré aux affaires,  mais ça, c'est l'affaire  des Camerounais, surtout qu'à bien y voir, beaucoup d'éléments en notre possession,  dans son cheminement,  attestent de son humanisme et d'une façon particulière de diriger son pays,  loin des grands coups de sang de certains de ses pairs africains ces dernières décennies !"

Pour  conclure, ce Chef d'Etat européen, dira en soupirant au téléphone :

''Ce M. BIYA,  s'il est dictateur, eh bien, c'est finalement un très étrange dictateur !''

Par Mondo Mboda L. S.