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VIH/SIDA : Plus de 37 400 nouvelles infections au Cameroun

Le Ministre de la Santé Publique, Président du Comité National de Lutte contre le Sida, Dr MANAOUDA Malachie a donné une conférence de presse ce mardi 1er décembre à l’occasion de la clôture du Mois Camerounais de lutte contre VIH-SIDA et la journée mondiale de cette maladie. A cette occasion, le patron de la santé au Cameroun a fait le point de sur la situation de la riposte contre le VIH/SIDA et la Pandémie du COVID-19 au pays.

Lire la déclaration du Ministre de la Santé Publique :

Mesdames et Messieurs les Professionnels des Médias,

Mesdames, Messieurs

Permettez-moi avant toute chose, de vous réitérer ma sympathie et ma gratitude pour votre constante disponibilité, toutes les fois que vous êtes sollicités pour un partage de l’information et des faits sur la situation sanitaire de notre pays.

Comme vous devez l’imaginer, cette année 2020 est fortement marquée par la riposte contre la pandémie du COVID-19, dont notre pays n’a pas été épargné dès le début. Mais il convient également de noter que grâce à la clairvoyance de Monsieur le Président de la République, et notamment dans ce qu’il a pris comme décisions, le Cameroun est resté comme toujours, résilient face à l’adversité. Le Gouvernement a donc pris l’option de conduire les principales activités et les chantiers qu’il avait entamés.

Sous ce rapport, conformément aux très hautes directives du Chef de l’Etat, le Gouvernement a lancé cette année la politique d’exemption des frais liés aux services de prise en charge du VIH SIDA dans les formations sanitaires publiques, et les organisations à base communautaire. Permettez-moi donc de saisir le prétexte légitime de la célébration de la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA pour vous entretenir dans un premier temps sur l’état de la riposte contre le VIH dans notre pays.

Mesdames et messieurs

Il vous souvient qu’en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le sida, le Comité National de Lutte contre cette maladie, s’est réuni le 17 novembre dernier dans le cadre de ses assises statutaires pour le compte de l’année 2020. La rencontre a servi de cadre pour le lancement officiel des activités de la 5ème édition du Mois Camerounais contre le Sida sous le slogan « Agissons ensemble pour protéger les personnes vulnérables ». Pendant près de trois semaines, la quasi-totalité des acteurs de la riposte s’est mobilisé sur l’ensemble du territoire national pour apporter des réponses idoines aux préoccupations des populations camerounaises en général, et aux cibles les plus vulnérables en particulier.

Je pense notamment aux jeunes et principalement aux jeunes filles, aux femmes, aux populations clés et aux personnes vivant avec le VIH. D’intenses activités de renforcement des capacités, de prévention et de promotion des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, de dépistage volontaire, anonyme et gratuit du VIH ont été organisées à travers le pays, dans le respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement, pour limiter la propagation du COVID-19.

C’est donc l’occasion pour moi, d’exprimer une fois de plus à chacun d’entre vous, entendez les autres départements ministériels, les Organisations à Base Communautaire, les ONG, les responsables des entreprises publiques, parapubliques et privées, les confessions religieuses, mes encouragements pour votre participation active à la mobilisation de vos cibles respectives, en faveur de la lutte contre le VIH et le sida. Cela démontre la multisectorialité de la riposte, mais aussi, le témoignage de votre engagement à l’atteinte des objectifs 95.95.95., synonymes de l’élimination de cette pandémie à l’horizon 2030.

Mesdames et messieurs

La 33ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida est placée sous le thème : « Solidarité mondiale, responsabilité partagée ». Ce thème nous interpelle tous. En effet, quarante années de réponse à l’épidémie de VIH ont généré une expérience significative ainsi que des enseignements quant à l’importance d’une approche basée sur les droits humains, afin d’assurer des réponses efficaces et équilibrées à l’épidémie. Nous avons capitalisé cette expérience en impliquant les communautés des Personnes vivant avec le VIH dès le début de la pandémie du COVID19 dans TOUTES les mesures de la réponse. Ce qui nous a permis d’instaurer la confiance pour assurer la pertinence et l’efficacité des interventions, afin d’éviter les préjudices indirects ou imprévus, et de garantir le partage fréquent d’informations. Les résultats obtenus sont encourageants et nous permettent d’envisager l’avenir avec optimisme.

Il est important de relever que malgré le contexte sanitaire mondiale précaire, nos efforts communs et notre engagement collectif dans le cadre de la riposte au VIH, ont permis des avancées significatives. Près de 1 250 000 personnes ont été testées dont 329 218 femmes enceintes. 37 400 personnes vivant avec le VIH ont été nouvellement identifiées et 30 061 mises sous traitement ARV.

La file active est croissante, malgré qu’un léger relâchement ait été observé au mois de février. L’impact du COVID 19, à partir du mois de mars, n’est pas à négliger. Les examens de charge virale sont accessibles et disponibles.

Nous avons intensifié la lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour promouvoir l’adhérence au traitement et ainsi, renforcer la rétention aux soins des personnes sous traitement, afin de réduire les cas d’échecs thérapeutiques et de résistance du virus.

Ces résultats sont d’ailleurs le fait d’une mesure d’exemption des frais liés à la prise en charge de cette pathologie. La mesure connue sous le vocable de l’élimination des user fees a effectivement démarré le 1er Janvier 2020 dans les 10 Régions du Cameroun.

Sa mise en œuvre progressive a connu un ralentissement lié non seulement à la mobilisation tardive des financements, à l’impact négatif de la pandémie du COVID 19, mais aussi à quelques incompréhensions au niveau de certaines formations sanitaires. Cette mesure politique audacieuse, prise par le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA fait suite à plusieurs autres visant à améliorer la prise en charge des PvVIH notamment une réduction des coûts des services, voire même leur gratuité. Rappelons que les initiatives de gratuité ont commencé en 2007 par les ARV puis, d’autres services ont été inclues telles que la prévention des infections opportunistes, le dépistage du VIH chez la femme enceinte, leurs partenaires et les enfants de moins de 15 ans, ainsi que le dépistage précoce du VIH chez les enfants exposés à cette maladie.

Ladies and gentlemen

To sustainably capitalize on our interventions, we will need to mobilize a lot of resources. Funding available for the fight against AIDS remains insufficient. We therefore invite our partners to maintain their funding efforts, which must be sustained over time, in order to avoid the interruption of long-term treatment, which is beneficial and vital for patients.

The Government of the Republic, on its part, is determined to relentlessly pursue its investments in prevention and to strengthen its contributions to subsidize treatment.

Our call to partners, who have already shown their good will and to those who, happy to join us because of the quality of our policies, our call, I said, is coupled with messages of confidence; confidence in the political will that exists in Cameroon at the highest level; confidence in the efficient and transparent use of the resources allocated to us and which go directly to the beneficiaries.

I thank all those who tirelessly invest themselves in this cause, in particular, the First Lady of Cameroon, Madame Chantal BIYA, the United Nations System, bilateral and multilateral cooperations, NGOs and Associations.

Mesdames, Messieurs,

Chers Professionnels des Médias

Attardons-nous à présent, sur la situation de la riposte contre la pandémie du COVID-19 au Cameroun qui a su jusqu’ici combattre, résister et même repousser le Covid-19, qui s’est imposé dans nos sociétés dès le mois de mars, provoquant ainsi des bouleversements considérables de nos manières de faire et de penser. Par sa virulence, et son mode de contamination rapide et à grande échelle, ce virus a radicalement changé notre rapport aux autres et au monde.

 Durant de longs mois, nous avons consentis d’énormes ressources humaines, logistiques et financières, pour limiter et contenir la propagation de ce virus. Nous avons sollicité l’expertise de nos spécialistes les plus pointus et bénéficié de l’accompagnement de nos partenaires habituels pour mettre en place des stratégies adaptées à notre contexte, à nos réalités.

Sur la base des prescriptions de Monsieur le Président de la République, le Gouvernement, sous la conduite de son Chef, le Premier Ministre, a multiplié les ajustements de notre Stratégie nationale de Riposte, afin d’adapter les solutions préconisées à la cinétique évolutive de la maladie.

Rappelons-nous qu’à la politique de décentralisation de la Riposte qui a davantage favorisé l’implication active des Collectivités Territoriales décentralisées, s’est ajoutée la permanence de la sensibilisation aux gestes essentiels de protection individuelle et collective et la systématisation des tests de dépistage massif, pratiqués selon la formule 3T, entendez Traquer (recherche des cas), Tester (test) et Traiter (pise en charge gratuite).