« Les États-Unis condamnent le meurtre d'un marin camerounais à Ekondo-Titi dans la région du Sud-Ouest le 14 janvier et le meurtre d'un gendarme à Wum dans la région du Nord-Ouest le 15 janvier » a indiqué ce mercredi 17 janvier l'ambassade américaine à Yaoundé dans une déclaration relayée par l'AFP.
Depuis la proclamation symbolique de leur indépendance le 1er octobre 2017, les sécessionnistes anglophones ont désormais opté pour le radicalisme. L’on assiste à une escalade de violences, en espace de deux mois, les affrontements ont fait une vingtaine de morts dans les rangs des forces de sécurité camerounaise.
C’est donc face à cet enlisement de la crise que les Etats Unis se montrent de plus en plus préoccupés. Ils appellent à la retenue des autorités camerounaise face aux actes de violence et invitent le gouvernement à ouvrir un dialogue franc et inclusif.
« Nous exhortons le gouvernement de la République du Cameroun à faire preuve de retenue face à ces actes de violence…Nous continuons de lancer un appel à toutes les parties pour qu'elles engagent un dialogue significatif et large. Le dialogue est la seule voie vers une résolution des griefs légitimes », précise l’ambassade américaine à Yaoundé.
La minorité anglophone du Cameroun, environ 20% des 23 millions d'habitants - proteste contre sa marginalisation depuis plus d'un an. Si certains anglophones exigent le retour au fédéralisme, une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios que refuse catégoriquement Yaoundé, rappelle l’AFP.
