Célestin Djamen est, semble-t-il, devenu un personnage incompris au sein du MRC, le parti dans lequel il occupe le poste de Secrétaire national en charge des Droits de l’Homme et de la gouvernance. L’hebdomadaire Jeune Afrique l’a présenté récemment dans un article comme l’un des frondeurs au sein du parti de Maurice Kamto.
Le transfuge du Social Democratic Front (SDF), était ce matin sur la matinale interactive d’ABK radio.
Voici quelques bribes de ses déclarations, retranscrites par nos confrères d’ABK, une radio privée qui émet depuis Douala, capitale, économique.
« Je critique toujours le gouvernement, peut-être pas avec les mêmes mots mais je le fais toujours. Sur les sujets qui m'ont toujours préoccupés et agacés; je tiens toujours les même discours. L'opposition n'est pas robotique ».
« La fiabilité de mon discours viendrait aussi du fait que je puisse dire que ceci aussi est bien »
« Je veux qu'on ait d'abord le Cameroun au dessus de tout. Un parti politique ne peut pas être au dessus d'un pays »
« Un gouvernement passe mais le Cameroun lui il demeure. Il y'a des valeurs qui nous dépassent. Ceux qui s'accrochent à leur parti sont des inconscients. Le parti propose quelque chose. Mais en aucune des manières il doit penser qu'il peut être à l'extrême »
« Ceux qui se comportent en extrémistes, sont ceux là qui n'ont pas été formés »
« Je sais qui je suis, je sais ce que je fais, il y'a beaucoup de gens qui m'apprécient et il y a une infime qui ne me comprend pas mais bon... »
« Le MRC n'a pas un problème idéologique, puisque les statuts n'ont pas changé du tout d'un iota mais un militant doit être responsable »
« Nous sommes dans un pays qui se veut démocratique. Quand on prend des décisions plus ou moins personnelles. J'ai des obligations de le dire. Un militant doit dire des choses et porter critique, sinon il est juste là comme un petit soldat extrémiste »
« l'UPC avait mis en accent sur la formation de ses militants de base et des dirigeants »
« Les militants sont ceux qui font la force du parti, le chef incarne juste l'institution. Les militants doivent être respectés, consultés... Ont le droit de dire quelque chose »
« J'ai toujours été critique, même au SDF j'ai toujours parlé de formation politique. Si vous donnez des armes à un militaire qui n'a pas été formé sur la maîtrise de soi, il va tirer à tout bout de champ »
« Aujourd'hui il y a une poignée de gens dans le MRC qui pensent que la politique c'est la démagogie. On aurait dû leur passer en conseil de discipline parce qu'ils ternissent l'image du parti »
« Jusqu'ici c'est la même idéologie, rien a changé. Même si les 3/4 des militants du MRC qui sont silencieux sont choqués par le boycott. Qu'est-ce qui se cache derrière? J'en sais rien mais les arguments étaient-ils logiques »
« Le jour où je constate que les idées du MRC ne vont plus de paire avec les miennes je démissionnerai. »
« Il peut arriver que votre papa prenne des décisions qui ne vous plaisent pas mais ça ne remet pas en cause sa moralité »
« Une mise en garde ou une mise à pied est une sanction. On ne suspend pas les gens avant ça signifie que vous mettez en cause sa présomption d'innocence, et on l'a déjà un peu condamné »
« Quand on est candidat à la mairie ou à la présidentielle on est pas nombriliste, on pense qu'on est à même de s'occuper des tâches et de changer les choses. Quand on adhère a un parti ce n'est pas pour gagner un salaire »
« Quand on est élu on ne travaille pas pour soi, on travaille pour la commune, pour le pays. Dans un parti politique on doit penser »
